IntO VincereS

J'étais comme toi jadis

Dans la quête éperdue d un bonheur illusoire,

Dans la soumission et l adoration des dieux

Suspendu aux battements d ailes des anges

Et j érigeais en icônes des conneries

Comme espoir, rêve, amour, chance..

Mais il n est point de splendeur sous l éclat lunaire…

Tout au plus des reflets qui scintillent

Sans doute pour mieux masquer la nature secrète des choses

Et il suffit de voiler un instant la lune

Pour que tout reprenne sa sombre apparence…

Et puis qu’ est ce que l’éclat de la lune,

Sinon un pâle reflet du soleil

A nos yeux disparu ...

Des mots de suie

Sur une feuille d’ivoire

Des mots enfouis

Au seuil de ma mémoire

Mes souvenirs sont des silences

Rangés au fond d’une armoire

Comme un oubli …

Aux Portes de la Nuit

tu hésites et t interroges…

N’aie crainte, même sans éloges,

Tu peux entrer ici…

Laisse choir sur le seuil

Les artifices de ton monde

Ces poussières dans l œil

de l évidence furibonde…

Aux Portes de la Nuit

dépose tes certitudes

aux pieds de tes doutes…

Elle est si longue la route

qui lacère l envie de lassitude

et éparpille les vérités

sous la mitraille des jours…

Aux Portes de la Nuit

ne m abreuve pas de tes rêves…

Les miens gisent sur la grève

en vaisseaux déchiquetés

comme des verrues

sur la gueule de la Réalité…

Mais ne crains pas les Ombres…

Les Ombres sont mes sujets

vassaux ou valets

de mon royaume si sombre…